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La diffusion du dhamma

 

Les premiers enseignements de Bouddha

La décision d'enseigner

À la fin des sept semaines qui ont suivi son Éveil, Bouddha se met à réfléchir, assis sous son arbre :

« Ce dhamma (la connaissance juste de la réalité) que je viens de découvrir est très profond. Il est difficile à comprendre. Il faut une grande sagesse pour le réaliser. Il libère du cycle des existences. J'ai pu comprendre tout le processus des causes et des effets. J'ai pu me débarrasser de tous les attachements, grâce à ce dhamma. Je suis capable de l'enseigner, mais les êtres ne peuvent pas le comprendre. Parmi les êtres, il y a si peu de sagesse et tant d'impuretés. Les êtres apprécient tellement les plaisirs. Si je leur enseigne le dhamma que je viens de découvrir en pratiquant difficilement, ils ne vont pas comprendre ; je vais me fatiguer inutilement. Les êtres ont de la poussière devant les yeux. »

Un être capable de communiquer avec lui le supplie de bien vouloir donner l'enseignement du dhamma qu'il vient de découvrir. Il pense que certains êtres ont seulement peu de « poussière devant les yeux » (cette expression signifie ne pas avoir suffisamment de sagesse pour comprendre clairement la réalité telle qu'elle est). Après réflexion, Bouddha pense que c'est le cas de ses deux premiers maîtres de méditation, les ascètes qu'il a rencontré dans la forêt, mais maintenant ils sont morts. Il pense alors au groupe des cinq renonçants qui avaient pratiqué avec lui dans le bois d'Uruvela.

Sans attendre, le Bienheureux se met en chemin, voyageant seul et à pied jusqu'au bois d'Isipatana (qui signifie « le bois des ascètes »), qu'on appelle aussi Migávana (qui signifie « le parc des gazelles »), où se trouvent ses cinq anciens compagnons renonçants.

Les retrouvailles avec les cinq renonçants

En voyant arriver Bouddha de loin, les cinq renonçants se mettent à le critiquer, se promettant de ne rien faire pour l'accueillir. Ils lui reprochent d'avoir abandonné sa pratique, car ils croient encore que la voie de la sagesse consiste à faire des austérités sévères et à refuser tout ce que les gens offrent.

Néanmoins, quand Bouddha s'approche d'eux, ils voient tout de suite que quelque chose a complètement changé en lui. Il rayonne une telle pureté et son apparence est si noble que finalement, ils l'accueillent très convenablement, avec le plus grand respect. Le Bienheureux leur dit alors :

« Ascètes, écoutez-moi ! Je suis un arahanta, quelqu'un qui est parvenu tout seul à connaître complètement le vrai dhamma. J'ai obtenu le nibbána suprême. Je vais vous enseigner le dhamma. En suivant cet enseignement, vous allez quitter le monde laïc pour rejoindre le monde des moines. Vous allez abandonner tous les attachements et tous les désirs pour aller vers une pratique noble. Bientôt, vous serez des arahanta. »

Toutefois, comme ils pensent que Bouddha a cessé son entraînement jusqu'à l'Éveil, les cinq ascètes ne veulent pas croire ce qu'il leur dit. Quand Bouddha leur demande s'il leur a déjà affirmé ce qu'il vient de dire, ils acceptent finalement d'écouter son enseignement, en se disant que de toute façon, ils n'ont rien à perdre. Tandis que le Bienheureux commence à leur exposer le dhamma, les cinq renonçants l'écoutent respectueusement, avec grand intérêt.

Le premier sermon

Au début du coucher du soleil, Bouddha commence son premier sermon...

« Ô moines ! Il y a deux voies extrêmes qu'il faut éviter. Quelles sont-elles ?

La première voie extrême à éviter, c'est la voie des plaisirs sensoriels (s'intéresser seulement à avoir des sensations agréables). C'est s'efforcer d'obtenir des bénéfices matériels. Cette voie est sans valeur. Elle n'offre pas le moindre bénéfice.

La seconde voie extrême à éviter, c'est la voie de toutes les pratiques destinées à priver son corps, à l'épuiser, à le faire souffrir. C'est rechercher la misère du corps et du mental, c'est rejeter tout bien matériel. Cette voie est tout aussi mauvaise. Elle conduit à la souffrance. Elle n'offre pas le moindre bénéfice.

Ô moines ! Évitez ces deux voies extrêmes. Adoptez seulement la voie moyenne. C'est en évitant ces deux extrêmes que moi, Bouddha, suis arrivé à obtenir la sagesse nécessaire à nibbána. C'est en pratiquant la voie moyenne que j'ai pu découvrir les quatre Nobles Vérités. Seule, la voie moyenne peut faire surgir la sagesse et supprimer les impuretés mentales.

Ô moines ! Quelle est donc cette noble pratique de la voie moyenne, qui permet de parvenir à l'Éveil ? Il s'agit des huit éléments suivants : (1) la compréhension juste, (2) la pensée juste, (3) la parole juste, (4) l'action juste, (5) le moyen d'existence juste, (6) l'effort juste, (7) l'attention juste, (8) la concentration juste.

Ô moines ! Quelles sont ces quatre nobles vérités que j'ai découvertes ? (1) la noble vérité de la souffrance, (2) la noble vérité de l'origine de la souffrance, (3) la noble vérité de la fin de la souffrance, (4) la noble vérité de la voie qui permet de parvenir à la fin de la souffrance.

Ô moines ! J'ai accompli cette noble pratique, qui permet, grâce à une sagesse particulière, la cessation des impuretés mentales, la connaissance des quatre nobles vérités et nibbána. Il y a la souffrance de la naissance, la souffrance de la vieillesse, la souffrance de la maladie, la souffrance de la mort, la souffrance de devoir vivre avec ceux qu'on n'aime pas, la souffrance d'être séparé de ceux qu'on aime, la souffrance de ne pas obtenir ce que l'on veut, la souffrance de tous les attachements. Ainsi, la raison de toute cette souffrance est l'attachement à l'existence. »

Lorsque Bouddha termine son sermon, le soleil finit de se coucher.

À la fin de ce premier sermon, l'un des cinq ascètes devient le premier disciple moine de Bouddha. Les jours suivants, les quatre autres ascètes deviennent également moines, chacun son tour.

Les quatre choses qu'on ne doit pas mépriser

Un jour, le roi Pasenadí Kosala (du royaume de Sávatthi) rencontre Bouddha. En le voyant, il est très étonné...

« Ô moine Gotama ! Vous êtes soi-disant pleinement Éveillé, comment cela peut-il être possible ? Vous êtes encore jeune, même très jeune !

— Pasenadí Kosala ! Il y a quatre choses qui ne doivent pas être méprisées ou regardées de haut simplement parce qu'elles sont jeunes : un noble guerrier, un serpent, un feu et un moine. Un jeune guerrier mis en colère peut faire beaucoup de mal, il peut tuer beaucoup de gens. La morsure d'un serpent, même tout petit, peut être mortelle. Le plus petit des feux peut détruire des maisons et des forêts entières. Un moine, même le plus jeune, peut être arahanta (un être qui n'a plus aucune impureté mentale). »

L'expansion de la communauté des moines

Quelques mois ont passé. De nouveaux moines ont rejoint la communauté de Bouddha. À la fin de la saison des pluies, il les réunit et leur dit :

« Ô moines ! Je vous ai enseigné tout ce qui était nécessaire pour parvenir à nibbána. Pour que les nombreux êtres qui errent dans le samsará puissent s'en libérer, voyagez et faites connaître cet enseignement aux plus d'êtres possible. Si vous parcourez ainsi les royaumes, les bénéfices seront immenses pour les êtres. »

En obéissant aux recommandations du Bienheureux, les moines partent dans toutes les directions et enseignent le noble dhamma à tous ceux qui sont prêts à l'entendre. L'enseignement de la réalité est ainsi exposé à chaque personne rencontrée, et à chaque endroit habité dans lequel s'arrête un moine. Beaucoup de personnes sont réjouies de découvrir le dhamma que ces moines leur font découvrir. Beaucoup de gens ne tardent pas à pratiquer l'enseignement du dhamma. D'autres choisissent même de devenir moines.

Bouddha fait connaître son enseignement à travers les régions qui l'entourent, comme un feu qui brûle toute une forêt en très peu de temps. La nouvelle que le Bienheureux est parvenu à l'Éveil et commence à enseigner sa noble parole se répand vite très loin. Quand le roi Sudoddhana, du royaume de Kapilavatthu (le père de Bouddha) est mis au courant, il appelle un de ses ministres pour lui confier une mission :

« Partez avec mille hommes du palais, et allez à Rájágaha (là où se trouve Bouddha à ce moment). Je veux que vous alliez auprès de mon noble fils Bouddha, et que vous l'invitiez à venir ici, à Kapilavatthu. Dites-lui que maintenant je suis vieux, et qu'avant de mourir, je voudrais lui rendre hommage. Demandez-lui de bien vouloir venir ici, dans mon palais. »

Le ministre rassemble aussitôt mille hommes et part avec eux vers Rájágaha. Quand il arrive dans la ville du roi Bimbisára avec ses hommes, il va directement au monastère de Bouddha, dans le bois de Veluvana. Quand ils arrivent, le Bienheureux est en train de donner un enseignement, après lequel toutes les personnes présentes deviennent arahanta. Par conséquent, le ministre et les mille hommes deviennent aussitôt moines. Non seulement le ministre ne rentre plus à Kapilavatthu, mais il oublie complètement de dire à Bouddha ce que le roi Sudoddhana lui avait demandé.

Comme le roi ne voit personne revenir, il envoie un autre ministre, accompagné de mille autres hommes pour aller dire la même chose à son noble fils. Quand ils arrivent auprès de Bouddha, il se passe exactement la même chose qu'avec le ministre précédent et ses mille hommes. Le roi continue d'envoyer un ministre et mille hommes chaque fois qu'il ne voit pas revenir les autres. Il finit par envoyer en tout neuf ministres et neuf mille hommes, qui deviennent tous arahanta et donc disciples moines de Bouddha. Comme le roi n'a toujours pas de nouvelles de son fils, il envoie Kaludáyí, un homme de grande confiance. Il lui fait promettre de faire en sorte que son fils Bouddha vienne lui rendre visite, même s'il décide de devenir moine une fois là-bas.

Lorsque Kaludáyí parvient au monastère du Bienheureux accompagné de mille hommes, la même chose se produit : tous deviennent arahanta et choisissent d'entrer dans la communauté des moines et de rester à Rájágaha. Cependant, Kaludáyí n'oublie pas sa promesse ; il transmet à Bouddha le message du roi :

« Ô noble Bouddha ! Votre père, le roi Sudoddhana m'a chargé de vous informer qu'il souhaite vous inviter dès maintenant à Kapilavatthu, car le climat est propice, les cultures sont finies, nous pouvons donc circuler facilement. L'été qui débute est très agréable. Les fleurs sont fraîchement ouvertes. Le meilleur moment est venu pour voyager jusqu'à Kapilavatthu. »

Le retour à Kapilavatthu

L'arrivée à Kapilavatthu

Le lendemain de la pleine lune d'avril, Bouddha se met en voyage pour Kapilavatthu, accompagné de vingt mille moines. Quelques temps après, il entre dans la capitale du royaume avec ses moines. Comme le roi Sudoddhana se prosterne devant son fils Bouddha, tout le monde en fait autant, même les plus orgueilleux. Bouddha s'installe sur un trône spécialement préparé pour lui. Il délivre alors un enseignement aux nombreuses personnes qui sont venues l'accueillir. À la fin de son sermon, tout le monde rentre dans sa maison, sans que personne n'ait l'idée d'inviter Bouddha pour le repas du lendemain. Même le roi, qui pensait que son noble fils viendrait de lui-même à son palais, ne l'a pas invité. Il ignore qu'un moine va chez les gens seulement si on l'a invité, même s'il s'agit de ses propres parents.

La première collecte de nourriture dans Kapilavatthu

Le lendemain, Bouddha et ses disciples entrent dans Kapilavatthu pour y faire leur collecte de nourriture, chacun son bol dans les mains. Tandis que le Bienheureux et les autres moines s'arrêtent devant les maisons pour y recevoir leur nourriture quotidienne, les gens sont autant ravis que surpris. Tout le monde descend dans les rues pour voir les moines de près, pour se prosterner. Attirée par le vacarme de la foule, la princesse Yasodhará court à la fenêtre pour voir ce qu'il se passe. Quand elle aperçoit Bouddha, son ex-époux, suivi des autres moines, elle se demande :

« Est-il bien convenable d'aller demander comme cela de la nourriture avec un récipient ? »

Elle avertit aussitôt le roi Sudoddhana :

« Sire ! Votre fils ne vient pas chez nous, il nous ignore totalement. Il ne pense qu'à son estomac, il est en train de réclamer de la nourriture devant les maisons, avec ses disciples. Cela est-il bien convenable ? »

Comme ils n'ont jamais vu ça, ils ne peuvent pas comprendre la signification de la collecte de nourriture, comme le font tous les renonçants. Le roi court seul et aussi vite que possible, jusqu'auprès de son fils, en lui criant :

« Vénérable fils ! Pourquoi faites-vous cela ? Pourquoi attirez-vous la honte sur nous ? Pourquoi n'êtes-vous pas venu chez nous, au palais ? Quel avantage avez-vous à aller réclamer de la nourriture aux gens du peuple ? Vous croyez que je n'ai pas les moyens d'offrir le repas à vingt mille moines ? Parmi tous nos ancêtres, personne n'a jamais demandé une seule fois sa nourriture à autrui ! »

Bouddha lui répond alors :

« C'est ainsi que font les moines : ils s'arrêtent immobiles en silence devant les maisons et acceptent la nourriture de ceux qui veulent bien leur en donner, mais ils ne demandent rien ; ils ne mendient pas. Lorsque Bouddha (ou tout autre moine) reçoit et accepte une invitation, il y va. S'il n'est pas invité, il va collecter sa nourriture avec son bol. Comme je n'ai pas été invité aujourd'hui, je collecte ma nourriture avec mon bol. Collecter sa nourriture avec son bol est une bonne pratique pour un renonçant. »

Ravi de ces paroles, le roi invite Bouddha et ses moines dans son palais pour le repas. Ensuite, il propose à son noble fils de s'asseoir sur le trône royal. Là, le Bienheureux donne un enseignement qui commence par les mots suivants :

« Ce qui peut être néfaste, il ne faut pas le faire ; ce qui est bienfaisant, il faut le développer ; il faut entretenir un esprit pur. »

Les retrouvailles avec la princesse Yasodhará

La princesse Yasodhará (l'ex-épouse de Bouddha) refuse de sortir de sa chambre. Les jeunes filles qui s'occupent d'elle lui demandent de bien vouloir venir auprès de Bouddha pour s'y prosterner, comme tout le monde l'a fait, y compris le roi. Elle leur dit alors :

« Si vraiment Bouddha a de la compassion pour moi, il viendra. S'il vient dans ma chambre, je me prosternerai devant lui. »

Quand Bouddha apprend cela, il appelle ses deux plus nobles disciples, les moines Sáriputta et Mahá Moggalána, puis il rejoignit la princesse dans sa chambre, où beaucoup de personnes sont présentes. Quand il rentre dans sa chambre, il lui dit :

« Si vous voulez me parler, faites-le librement. Que personne ne vous empêche de vous exprimer comme vous l'entendez ! »

Ayant dit cela, il s'assoit sur un divan, et la princesse se jete à ses pieds, entourant ses bras autour des chevilles du Bienheureux, le front sur ses pieds. Elle reste silencieuse, et soudainement, elle se met à pleurer à grandes larmes. Ensuite, elle se prosterne pour marquer son respect.

À ce moment-là, le roi entre à son tour dans la chambre, et raconte à Bouddha :

« Ô noble fils ! Laissez-moi vous dire ! Depuis que vous êtes parti dans la forêt, et jusqu'à aujourd'hui, la princesse Yasodhará a continué de faire exactement comme si vous étiez là. Elle entretenait les lieux et vos affaires comme si vous n'étiez jamais parti. Depuis qu'elle sait que vous ne portez qu'une robe brunâtre, elle ne porte rien d'autre qu'une robe identique. Depuis qu'elle sait que vous ne prenez qu'un seul repas par jour, elle ne prend aussi qu'un seul repas par jour. Depuis qu'elle sait que vous avez renoncé aux lits et aux chaises, elle demeure toujours par terre, dans toutes les pièces du palais. Même la nuit, elle dort sur le sol. Depuis qu'elle sait que vous n'utilisez aucun maquillage (dans le temps, même les princes et les hommes riches se maquillaient), aucun parfum, elle a aussi renoncé à ces choses. Chaque fois que des gens de sa famille ou des amis proches viennent la voir pour l'aider pour quoi que ce soit, elle refuse toujours. »

Bouddha approuve la conduite noble de son ex-épouse, puis retourne dans son nouveau monastère, situé aux abords de Kapilavatthu.

L'héritage donné au prince Ráhulá

Le septième jour après son arrivée à Kapilavatthu, Bouddha est de nouveau invité au palais, avec ses vingt mille disciples moines. Ce jour-là, la princesse Yasodhará avait habillé son fils Ráhulá (qui avait sept ans) de ses plus beaux habits princiers et de ses plus belles parures. Ensuite, elle lui donne un ordre :

« Va auprès de ton père ! Autrefois, avant qu'il ne parte dans la forêt, il vivait ici, au palais, avec nous. En ce temps-là, il y avait quatre gigantesques pots remplis d'or. Ils ont disparu le jour où il est parti. J'ignore à qui il les a confiés, je ne sais pas où il les a cachés. Cette fortune te sera nécessaire lorsque tu seras roi, pour entretenir toute ta famille. Elle est ton héritage. Va voir ton père, et réclame-lui ton héritage ! »

Le petit Ráhulá s'approche de son père et lui demande :

« Père, donnez-moi votre héritage ! Votre héritage me revient ! »

Bouddha ne chasse pas son fils, malgré son grand manque de respect. Les gens qui ont entendu cela sont choqués. Toutefois, personne n'ose réprimander le jeune Ráhulá devant Bouddha.

Le jeune prince s'accroche à la robe du Bienheureux, qui rentre à son monastère sans lui prêter attention. Têtu, l'enfant suit son noble père jusqu'au monastère. Là, Bouddha s'adresse enfin à son fils :

« Tu veux de l'or, de l'argent, des biens matériels, mais ces choses font durer encore plus longtemps le samsará (le cycle des existences et de toutes les souffrances qui vont avec) ! Il serait donc nuisible que je te donne un héritage qui augmente les attachements. Il serait incomparablement plus bénéfique que je te donne un héritage qui aide à se libérer du samsará ! »

Ensuite, Bouddha s'adresse à son noble disciple, le moine Sáriputta :

« Mon cher Sáriputta ! J'ai décidé de donner dès maintenant mon plus noble héritage à mon fils. Intégrez-le dans la communauté des moines ! »

Le moine Sáriputta fait donc entrer le petit Ráhulá dans la vie monastique, le moine Mahá Moggalána lui rase la tête et lui donne l'habit monastique, puis le moine Mahá Kassapa devint son instructeur. À cette époque, même les enfants pouvaient être moine. Ce n'est que plus tard que Bouddha imposera un âge minimum de vingt ans, et établira le statut de novice pour les enfants. Les novices portent aussi la robe monastique et se rasent la tête, mais ils ont beaucoup moins de règles à suivre.

La version de « La vie de Bouddha » proposée ici est parfaitement fidèle à l'enseignement originel de Bouddha, car elle s'appuie sur les textes canoniques.
Textes, graphisme et photos : Moine Dhamma Sāmi • Mise en ligne de cette page : 02.03.2007
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