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Au dernier jour de sa vie, Bouddha voyageait péniblement en raison de sa vieillesse et de sa mauvaise santé, en direction de la ville de Kusináráma.
Après un long trajet, le Bienheureux ordonne une halte, et demande qu'on installe sa robe par terre, pour qu'il puisse se reposer. Une fois qu'il est allongé, il demande au moine Ánandá d'aller lui chercher de l'eau à boire au Gange, car c'est la seule source d'eau dans les alentours. Comme le grand fleuve venait d'être traversé par un grand convoi de chars et de bêtes, l'eau troublée par la saleté était tellement remuée qu'elle était très impropre. Le moine Ánandá revient vers Bouddha pour lui dire :
« Il est mieux que vous ne buviez pas l'eau du Gange, elle est vraiment très sale. Non loin d'ici coule la rivière Kakudá, où vous pourrez boire de l'eau meilleure.
— Cela ne fait rien, allez me chercher de l'eau au Gange ! »
Le moine Ánandá insiste, mais Bouddha lui répète trois fois d'aller lui chercher à boire au Gange. Il prend donc le bol de son maître et se résigne d'aller lui chercher de l'eau dans le fleuve sale. Au moment même où l'eau impure entre dans le bol, elle devient parfaitement claire, comme si elle se filtrait toute seule. Le moine Ánandá est très étonné. Heureux de ce phénomène prodigieux, il apporte à son noble maître cette eau pure avec laquelle il peut se désaltérer.
Lorsqu'ils arrivent à la rivière Kakudá, Bouddha prend son dernier bain, avant de s'installer sous un manguier. Plus tard, lorsqu'il parvient avec ses moines à Kusináráma, il pénètre dans le parc du gouverneur Mallá. Alors que le Bienheureux aperçoit un lit couvert d'or et orné de pierres précieuses, sur lequel a l'habitude de se reposer le gouverneur Mallá, il demanda au moine Ánandá de l'installer entre deux arbres. En installant le lit, le moine Ánandá se met à pleurer, car il sait que son noble maître est sur le point de s'éteindre.
La raison principale pour laquelle Bouddha est venu jusque dans cette petite ville avant de terminer sa vie, malgré sa maladie et sa grande fatigue, est qu'il y a ici un ascète, nommé Subhada, prêt à réaliser le dhamma. Il ne lui manque qu'un court enseignement que Bouddha va lui délivrer.
Quand arrive l'ascète Subhada et qu'il aperçoit Bouddha de loin, il se met à penser :
« Le renonçant Gotama va disparaître cette nuit. J'ai encore des questions à lui poser. Je vais aller vers lui. »
Quand il demande au moine Ánandá de le conduire auprès de Bouddha pour lui poser quelques questions, il préfère ne pas le laisser s'approcher. Il pense que son maître a besoin de repos. Lorsque l'ascète insiste, le Bienheureux l'entend. Il ordonne à son noble disciple :
« Ánandá ! Laissez venir cet ascète auprès de moi ! S'il a des questions à me poser, qu'il me les pose ! »
Lorsque l'ascète Subhada est amené par le moine Ánandá, il interroge Bouddha sans attendre :
« Renonçant Gotama ! J'ai rencontré plusieurs grands renonçants. Chacun d'eux affirme être un bouddha Éveillé. Cela est-il juste ? Leurs enseignements sont-ils justes ?
— Subhada ! Je n'ai plus beaucoup de temps. Je vais vous enseigner simplement une chose... Dans un enseignement qui comporte les huit éléments de la voie vers l'Éveil, il y a, parmi ses adeptes, des êtres nobles, des individus qui sont parvenus à nibbána. Dans un enseignement qui ne comporte pas ces huit éléments de la voie vers l'Éveil, il ne peut pas y avoir d'êtres nobles, parvenus à nibbána. Ces huit éléments sont :
Tant qu'il y a des êtres qui s'entraînent à développer ces huit éléments, il y aura des arahanta (êtres parfaitement éveillés, purifiés de toutes les impuretés mentales). Sinon, il ne peut pas y avoir d'arahanta. Quand vous vous demandez si un enseignement est juste ou pas, réfléchissez en vous posant cette question : " Est-ce que cet enseignement comporte les huit éléments qui conduisent à nibbána ? " »
Heureux des paroles du Bienheureux, l'ascète lui demande immédiatement de l'accepter dans sa communauté. L'ascète Subhada devient ainsi le dernier disciple de Bouddha.
Plus tard, Bouddha s'allonge sur le côté droit, alors que tous les saules du jardin se couvrent de fleurs, laissant tomber une multitude de pétales, comme de la neige. Certains entourent le Bienheureux de grandes fleurs qui ont un parfum si vif qu'on peut les sentir dans toute la ville. Alors que tout le monde rend un hommage splendide à Bouddha, avec des fleurs d'une immense beauté, il explique à tous ceux qui sont venus lui rendre hommage une dernière fois :
« Ce que vous voyez là n'est pas encore le véritable hommage qui peut m'être fait. Il y a deux façons de me rendre hommage : la façon matérielle et la façon dhamma. Le véritable hommage qu'on peut me faire, ce n'est pas de m'offrir des belles choses. C'est de s'efforcer noblement à la pratique du dhamma. Voilà le meilleur hommage qu'on peut me rendre ! »
Le moine Ánandá interroge Bouddha :
« Ô noble Bouddha ! Lorsque vous aurez disparu, il n'y aura plus personne à la tête de la communauté monastique. Comment devrons-nous nous organiser ?
— Ánandá ! Une fois que je me serai éteint, ne pensez pas que vous n'aurez plus de maître. La discipline monastique, et mes enseignements seront votre maître. »
Le Bienheureux s'adresse à toute la communauté :
« Ô moines ! Si vous avez des doutes, s'il y a des choses que vous ne savez pas, demandez-moi ! N'attendez pas ! Quand je ne serai plus là, il sera trop tard. »
Il répète ce qu'il vient de dire trois fois de suite, mais personne ne lui pose de question.
« Ô noble Bouddha ! Aucun moine n'a de doutes. De tous les moines qui sont ici, il n'y en a pas un qui ne soit pas au moins arrivé une fois à nibbána.
— Ô moines ! Je vais dire ma dernière parole : Tout ce qui existe sera détruit un jour (les êtres, les montagnes, les objets, les enseignements, etc.) N'oubliez jamais de vous efforcer au développement de la vertu, de la concentration et de la sagesse. »
Bouddha entre ensuite dans une profonde méditation. Quelques instants après, juste avant l'aube, il entre dans la paix illimitée de nibbána, dans laquelle il reste pour toujours, étant donné qu'il n'a plus aucun attachement. À l'instant précis de son extinction, la Terre se met à trembler.
FIN
La version de « La vie de Bouddha » proposée ici est parfaitement fidèle à l'enseignement originel de Bouddha, car elle s'appuie sur les textes canoniques.
Textes, graphisme et photos : Moine Dhamma Sāmi • Mise en ligne de cette page : 02.03.2007
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